vendredi 28 novembre 2008

furansugo wa muzukashii desu

être français, encore mieux: être parisien, donne droit à des onomatopées hystériques "èèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèè !!!!!" et aux yeux grands écarquillés des japonaises (paupières relevées et maintenues à la colle chaque matin/faux cils 3cm/paillettes/décoloration blondes/cheveux ondulés jusqu'à la taille/régimes drastiques).
un produit se vendra mieux s il prétend être made in france, même si le plus souvent, c'est n' importe quoi : exemple dans la caféteria de mon école on trouve ce magnifique sandwich "italien" fait d'une viennoise fourrée aux spaghettis bolognaises.. mais enfin, on fait pareil en france avec nos restos japonais tenus par des chinois, hein

du mauvais français partout donc
mais mes devoirs de japonais sont encore pires, je fais plein de fautes, même si j'adore cette la langue et son écriture.je ne travaille pas assez,pour ne pas dire jamais et nihongo o benkyoo wa taihen muzukashii desune alors c est pas de ma faute





vendredi 21 novembre 2008

Osaka

ville puissante et construite sans logique
des immeubles à perte de vue, les autoroutes s'emmêlent avec les voies de métro aériennes et les ponts, les grandes roues des parcs d attractions avec les containers du port (comme à Kobe), et les ruelles sont saturées d'enseignes lumineuses, du bruit assourdissant qui s'échappe des pachinkos quand quelqu'un en sort, et des jappements des petits chiots à vendre avec pyjama et couches le lot pour 30000Y
sous les 25 étages des immeubles, une ville souterraine où des boutiques de luxe côtoient les mister donuts et les entrées des stations de métro
sortie shopping/galleries/musées/monde de la nuit des kyotoïtes, 50 min de train entre les deux villes
j'aime beaucoup Osaka,même si je la connais mal

d'abord Kyoto :





puis Osaka:










mardi 18 novembre 2008

japon je t aime quand même

hier je courais pour attraper un bus, je me suis violemment étalée par terre. Mes collants étaient déchirés, j'ai les genoux crouteux les paumes violettes et vertes, les hanches douloureuses et quand je respire j'ai mal aux côtes. une gamelle digne d'un enfant de cinq ans.
je suis rentrée me changer, mais toute étourdie que j'étais, j'ai oublié de mettre mes chaussures et suis sortie en chaussons dans la rue (au japon,on se déchausse TOUJOURS dans l'entrée d une maison). haha.
puis je suis allée à l'école avec le bus suivant, en chemin j'ai acheté des kakis à une petite vieille qui m'a soignée, et a glissé des fruits en plus dans mon sac pour me consoler. ses copines sont arrivées et hilarité générale : comme je suis grande, j'ai du tomber d'encore plus haut!
haha!

mouais.

aujourd hui, dans les toilettes d une station de métro à Osaka, j ai cru tirer la chasse d'eau, mais ai appuyé sur un bouton qui a déclenché une horrible alarme dans toute la station.je suis sortie aussitôt, ceinture ouverte, les gens couraient dans tous les sens, paniqués, les chefs de gare se sont rués vers moi en criant, et mes deux amies hilares dans un coin.
c'était horrible.
ça m apprendra à aller dans les toilettes pour handicapés et à appuyer sur les gros boutons rouges (je pensais que c etait peut etre une chasse d eau pour mal voyants, erreur, c etait un bouton en cas de malaise ou chute de chaise roulante)


en ce moment je perds tout contrôle sur moi et agis comme si j'étais une enfant un peu bête.
c'est drôle et en même temps, pas trop.

samedi 15 novembre 2008

vendeuse au vieux campeur

la ville s arrête de manière nette des que l on s engage dans une rue qui monte vers les montagnes. des maisons puis plus aucun signe de vie humaine mais seulement la forêt sauvage effrayante, des sentiers qui longent des cascades, et une mysterieuse lumière rouge qui émane d'un bâtiment dans un sanctuaire abandonné. à 5 minutes de la ville.

marché 3 heures entre les troncs la mousse les corbeaux et les les ombres
je n arrivais plus à m'arrêter
comme si j'étais dans L'Absence, de P.Handke.

je n arrive pas du tout à expliquer pourquoi,ni à bien décrire ce que je ressens, mais la nature m'émeut plus profondément que jamais ici, me bouleverse même.

signé: randogirl










gangsta

3 petits blancs (maria mon amie finlandaise de l ecole, son copain et moi) dans une soirée hip hop pleine de gros renois américains avec des plis dans le cou,des bagues et des dents en or, et de japonais en doudounes/casquettes
on s est sentis-quoi ?-largués, mais c'était bien

kyoto la nuit, c est surtout des bars à hôtesses avec des videurs de moins de 20 ans en costumes noirs et au regard mauvais, des groupes de filles en talons aiguilles et shorts minuscules et des salary men saouls qui s endorment recroquevillés contre des murs.
ambiance étrange.







l automne

kyoto en novembre c est juan les pins en aout
il y a des queues de plus de 10 mètres aux arrêts de bus, des cars de tourismes japonais qui créent des embouteillages et les taxis men en gants blancs qui se frottent les mains

mais je comprends

c est beau beau beau
sauf parfois le trop plein de béton, de fils électriques et de tôle ondulée